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Copenhague, qui organise le sommet mondial sur le climat fin 2009, a annoncé vouloir devenir la première capitale au monde avec "zéro émission" pour 2025 alimentée par des éoliennes et des véhicules électriques ou à l'hydrogène.

Mais les habitants de Frederikshavn, Danemark, 25 000 habitants, n’ont pas attendu que la Capitale se lance dans ce défi, puisque dès 2008, sinistrée par la fermeture de ses chantiers navals, elle s’était lancée dans le développement d’énergies renouvelables et de nouveaux emplois. 2015 est son objectif pour atteindre Zéro Carbonne.

A l’autre bout de la planète, c’est Adelaïde, en Australie pour 2020. Aux USA, c’est Phoenix en Arizona qui a annoncé, le 11 mars 2009 vouloir devenir la première grande ville américaine à zéro carbone. Un chèque d’un milliard de dollars est prévu pour atteindre ses ambitions.

Cependant si les villes de Suède comme Stockholm ou Malmö, en Allemagne : Hanovre, ou Freiburg sont les plus avancées sur ces questions, elles refusent toutes les énergies fossiles y compris le nucléaire alors que les villes anglo-saxones laissent la possibilité d’acheter des droits de carbonne.

Vivre dans une ville de visionnaires

Le point intéressant dans toutes ces démarches? Des villes entières, sous l’impulsion d’hommes politiques visionnaires, se projettent dans un nouveau paradigme en motivant leurs habitants. Les différents concepts et évolutions sont souvent repris ensuite par les Etats qui se doivent d’entrer dans la maison une fois que la porte a été ouverte.

La Suède : un pays de pionniers

La ville de Växjö (80’000 habitants) est certainement la référence. Dès les années 1990, elle s’est engagée dans l’élimination de tout combustible fossile. Grâce à l'exploitation des forêts, 57 % des besoins en énergie (84 % du chauffage et plus d'un tiers des besoins en électricité) sont satisfaits par des sources renouvelables. La ville a réduit ses émissions de CO2 de 25 % en dix ans.
Pas question de chasser l'automobile, dans cette cité où Volvo emploie 700 personnes, mais dans les rues de Växjö, plus d'un millier de véhicules roulent aux agrocarburants. Prochaines étapes : la municipalité va réduire de 20 % la consommation d'électricité par habitant d'ici à 2015, et diminuer de 70 % les émissions de CO2 avant 2025.

La Suisse et la France à la traine

Alors que la Suisse est connue pour son innovation, à ce jour aucune ville n'a eu cette vision. Bâle est certainement la ville la plus avancée et la plus prometteuse. Le reste du pays semble écrasé sous les très (trop) puissants lobbies électriques ou du pétrole qui tentent par tous les moyens de conserver leurs privilèges en faisant passer leurs propres intérêts comme ceux de l'intérêt général.

La France, dont 75% de son énergie électrique provient du Nucléaire, aura forte à faire pour se débarrasser de ses vieux réflexes. Mais la France a des capacités de changements souvent sous-estimés. Il n'est jamais trop tard pour entrer dans la dance!

 
Commentaires (1)
Les hommes politiques
1 Mardi, 09 Juin 2009 10:18
Renée
C'est un peu leur rôle d'inspirer les citoyens, non?
Je ne comprends pas qu'il n'y ait pas plus de villes en Suisse qui se lancent dans des projets ambitieux.
Un monde de frileux, les politiciens suisses?
yvComment v.1.19.3